Mourir, partir, revenir... le jeu des hirondelles

Mourir, partir, revenir... le jeu des hirondelles de Zeina Abirached, aux éditions Cambourakis


Beyrouth, une nuit de bombardement au début des années 80. Deux enfants attendent le retour de leurs parents, partis rendre visite à la grand-mère, de l'autre côté de la ligne de démarcation. Peu à peu, les autres habitants de l'immeuble viennent se réfugier dans l'entrée de l'appartement qui est l'endroit le mieux protégé...
Tout au long de la nuit, ils vont évoquer des bribes de leurs vies, leurs souvenirs joyeux et leurs moments d'angoisse, tentant ainsi de reconstituer un cocon familier et protecteur, alors qu'au dehors, la guerre fait rage.

Zeina Abirached, jeune libanaise, signe là un récit autobiographique d'une humanité rare, où les parcours ordinaires  viennent se juxtaposer au contexte absurde et dramatique du conflit. Elle brosse le tableau des derniers membres d'une communauté, celle du 38 de la rue Youssef Semaani à Beyrouth, attachés à leur ville, leur histoire, leurs racines, et résistant encore à la tentation de l'exil.
Son graphisme noir et blanc, très stylisé, joue sur la répétition et la minutie des détails, accentuant ainsi la nostalgie de l'enfance de manière subtile et en apparence naïve.
Certaines scènes, comme celle du mariage maronite, sont étonnamment vivantes, bien que semblant sortir d'un album de photos de famille.
Ses personnages, aboutis jusque dans les rôles secondaires, font écho encore longtemps une fois le livre refermé.

Une présentation très professionnelle ! Peut-être juste préciser que c'est une bande-dessinée parce que j'ai dû googlé pour m'en assurer.

Pardon, j'ai oublié de le dire... merci de le préciser pour moi, Clancularius

Je note, je note, je note !
Oui, oui, oui, répéter les choses trois c'est mieux !

J'ai ajouté l'image de la couverture, on peut ainsi se rendre compte qu'il s'agit d'une BD.

Pourquoi "très professionnelle" ? Je ne prétends pas rivaliser avec les professionnels de la littérature, Clancularius. Ou peut-être est-ce ironique ?

Certes.

Mais encore, Clancularius ?

Il n'y avait pas d'ironie.